L’économie suisse et le marché du travail temporaire

Depuis le milieu de l’année, l’économie suisse a de nouveau connu une croissance plus forte et surtout plus équilibrée. Pour l’ensemble de l’année 2014, le produit intérieur brut se montait à 1,8%. En 2014, le marché du travail temporaire a progressé de 1,3% par rapport à l’année précédente.

Après l’abolition par la BNS du cours plancher du franc suisse face à l’euro et la décision de la BCE de racheter des centaines de milliards d’euros d’obligations d’État, le franc suisse devrait rester surévalué pour une longue période. Cela va probablement ramener l’inflation sous le seuil zéro, rendre plus difficiles les exportations, augmenter le chômage et réduire la croissance du marché du travail temporaire.

Realisator – indice du travail temporaire

 

(Heures effectuées par des collaborateurs temporaires et par jour de travail, indexées au
1er
janvier 2013)

 

graphique 1 2015

 

 

Au 4etrimestre 2014, l’indice était de 0,6% inférieur à celui de l’année précédente. Il avait donc progressé de 1,3% par rapport à l’année précédente.

Realisator – indice du placement fixe

 

(Honoraires des placements fixes par des entreprises de placement en personnel, indexé au
1erjanvier 2013)

 

graphique 2 2015

 

 

Au 4etrimestre 2014, l’indice était de 11,8% supérieur à celui de l’année précédente. Il avait donc progressé de 6,7% par rapport à l’année précédente.

Taux de chômage

 

En Suisse, la croissance de l’emploi a été modérée également au 3etrimestre. Elle a été générée principalement par le secteur tertiaire.

 

graphique 3 2015

   

Fin décembre, le taux de chômage est monté à 3,4%. En tout, 147’000 chômeurs étaient inscrits à l’ORP, soit environ le même nombre qu’une année auparavant. En moyenne annuelle, le taux de chômage s’élevait à 3,2%, également comme en 2013 (Source: SECO).

Perspectives 2015

 

Le 15 janvier, la BNS a aboli le cours plancher du franc suisse face à l’euro. Le 22 janvier, la BCE a annoncé le rachat d’obligations d’État de tous les pays de la zone euro, à hauteur de 60 milliards d’euros par mois et jusqu’en septembre 2016. Avec cette politique monétaire ultra-souple, la BCE espère pouvoir éviter le danger d’une déflation dans la zone euro, par conséquent un ralentissement de l’économie dans une phase prolongée de faible activité, marquée par des baisses de prix et des diminutions des investissements. La BCE maintient le taux directeur pour la zone euro à un niveau historiquement bas de 0,05 pour cent.

Il reste à voir si ces mesures controversées porteront des effets significatifs sur l’économie européenne et si l’argent bon marché va ralentir les efforts de réformes dans les pays en crise.

L’économie d’exportation suisse doit s’adapter pour une longue période à un franc suisse encore plus surévalué. Ces derniers jours, l’ensemble des prévisions pour la croissance économique suisse en 2015 ont été fortement revues à la baisse, en partie au-dessous de 1%. Il est difficile aujourd’hui d’évaluer le futur développement des cours de change et de la conjoncture, des prévisions raisonnables ne devraient pas être possibles avant le printemps.

 

 

 

(Source : E@syNews Realisator janvier 2015)

 

 

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