L’économie suisse et le marché du travail temporaire

Comme l’on pouvait s’y attendre, l’abolition du cours plancher du franc suisse a entraîné un ralentissement brutal de la croissance en Suisse. Au 1ertrimestre 2015, le produit intérieur brut a reculé de 0,2%. Un important soutien a été la consommation privée, qui a empêché un fort recul du PIB.

Pour 2015, une croissance du PIB de 0,8% est attendue. Il y a six mois, le pronostic était encore de 2,1%.

Le marché du travail temporaire était, au premier semestre 2015, de 2,4% inférieur à celui de l’année précédente. Fin juin, le taux de chômage était de 3,1%.

 

Realisator – indice du travail temporaire

(Heures effectuées par des collaborateurs temporaires et par jour de travail, indexées au 1er janvier 2014)

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Au premier semestre 2015, l’indice était de 2,4% inférieur à celui de l’année précédente. En Suisse allemande et italienne, le recul a été deux fois plus élevé qu’en Suisse romande (voir l’article „Indice du travail temporaire selon les régions“ dans cette édition d’E@syNews).

 

Realisator – indice du placement fixe

 

(Honoraires des placements fixes par des entreprises de placement en personnel, indexés au 1er janvier 2014)

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Au premier semestre 2015, l’indice était de 9,7% inférieur à celui de l’année précédente.

 

Marché du travail

 

Au 1er trimestre 2015, une progression de l’emploi quasiment autant forte que lors du trimestre précédent s’est fait ressentir. Le choc du franc suisse de mi-janvier n’a pas eu, à court terme, d’influence sur l’emploi. Toutefois, le nombre de postes ouverts a nettement diminué (selon l’indice des postes ouverts, tenant compte des variations saisonnières, de l’Office fédéral de la statistique).

 

Taux de chômage

 
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Fin juin, le taux de chômage a baissé à 3,1%. En tout, 133‘000 chômeurs étaient inscrits à l’ORP, soit 5,3% de plus que l‘année dernière. En moyenne annuelle, le taux de chômage devrait s‘élever à 3,3% pour 2015 et à 3,4% pour 2016 (Source: SECO).

 

Perspectives

 

Compte tenu de l‘effet stabilisant du bas prix du pétrole, de la faiblesse de l‘euro et d‘une politique monétaire expansionniste, on peut considérer, pour la zone euro, une croissance modérée de 1,4% pour l‘année 2015.

On peut s’attendre à ce que la Suisse soit en mesure de s’adapter à ce nouveau contexte d’évolution des cours de change sans connaître de profonde récession. Le pronostic de croissance du PIB s’élève désormais à 0,8% pour 2015 (jusqu‘ici 0,9%) et à 1,6% pour 2016 (jusqu’ici 1,8%) (Source: SECO).
 
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(Source : E@syNews Realisator juillet 2015)

 

 

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